Les « fake news » : comment juguler la pandémie ?

De Casablanca à pékin, de New York à Moscou, les « fake news », semblent traverser allègrement les continents. Souvent définies comme des informations délibérément fausses ou tout simplement des rumeurs, il s’agit désormais d’une pandémie qui gangrène les rapports humains et qui requiert urgemment une prise en charge.
Une situation dont le Maroc est conscient. Dans un pays où les rumeurs passent pour un aphrodisiaque des plus enivrants, ces dernières ne pimentent plus que les discussions entre individus. Elles animent désormais les plus grands plateaux télévisés, créent des incidents diplomatiques et, surtout, troublent la vision de l’opinion publique.
Aujourd’hui, toute information diffusée à travers les médias classiques ou modernes est jugée fausse jusqu’à preuve du contraire. Nous sommes arrivés à un point où l’on ne croirait plus que ce dont on serait témoin.
Entre la mort présumée de la célèbre chanteuse marocaine Hajja Hamdaouia et l’implication du célèbre journaliste marocain Taoufiq Bouachrine dans l’affaire de l’agression sexuelle, les médias ont du mal à encaisser le coup en termes de manque de crédibilité. L’opinion publique ne peut désormais compter que sur les communiqués officiels pour s’informer.
Cependant, un projet de loi, élaboré par le ministère de la culture et de la communication, redonne espoir. La diffusion de fausses informations serait passible de sanctions.
Un tournant controversé par certains, mais jugé nécessaire par d’autres pour éradiquer l’expansion abusive des fake news.
Lamia Tanouti