L’ESJC sensibilise les jeunes à la gouvernance d’internet

- Le spécialiste de la question Aziz Hilali a animé une conférence
- ICANN, UIT, ISOC… Les instances qui gouvernent le réseau
- Cybersquatting, typosquattage, phishing… Les nouvelles menaces!
Dévoiler aux étudiants les acteurs qui tirent les ficelles du web et les sensibiliser sur les risques qu’ils encourent au quotidien en se connectant. C’est dans cette optique que l’Ecole supérieure de journalisme et de communication (école appartenant au groupe Eco-Médias détenteur des quotidiens L’Economiste, Assabah et d’Atlantic Radio) a reçu le 13 février dernier l’expert international en matière de gouvernance de la toile Aziz Hilali.
Une rencontre qui a fasciné les étudiants et dont la thématique touche aussi bien leur vie personnelle que leur avenir professionnel.
Le spécialiste de la question a tout d’abord présenté à son jeune public les ressources sans lesquelles l’internet ne peut fonctionner. Parmi ces dernières notamment, l’adresse IP – qui permet à chaque ordinateur d’être référencé et identifié au niveau mondial- ou encore le nom de domaine pouvant être ouvert aux pays ou générique. Autre invention phare devenue capitale aujourd’hui, le protocole de communication qui permet de connecter les machines entre elles.
Un ensemble régulé et standardisé par plusieurs instances ayant chacune un rôle bien spécifique. Des organes apparus par ordre chronologique depuis l’invention du net qui remonte à 1969. Ainsi, l’Isoc, appelée également l’«Internet Society», est une association de droit américain à vocation internationale créée en 1991.
Sa fonction? Modérer la toile aussi bien au niveau moral que technique. Moins «autoritaire» et autrement plus «créatif», le World Wide Web Consortium a été fondé en 1994 aux Etats-Unis et propose régulièrement de nouveaux standards et langages web.
Enfin, la plus connue de tous – l’ICANN – est chargée d’attribuer adresses et noms de domaine mais également de manager les serveurs racines de l’ensemble des réseaux. Un organe d’adressage ouvert au public et fonctionnant suivant un modèle multi-parties prenantes. «L’ICANN examine et discute chaque question liée à la distribution d’internet puis prend ensuite les décisions qui s’imposent via un comité spécifiquement dédié à cet effet», précise dans ce sens Hilali.
Une rencontre durant laquelle l’expert a également abordé avec insistance les nouvelles menaces du web. Parmi les plus en vogue notamment, le typosquattage qui consiste à acheter des noms de domaines dont la phonétique ou le graphisme est proche de ceux d’un site très fréquenté. «Un moyen facile de s’enrichir sur le dos des marques connues», confie le spécialiste à ce sujet.
Autre danger pouvant entacher l’intégrité d’un individu ou d’une entreprise et conduire à sa perte, le hameçonnage (ou phishing en anglais) qui consiste à lui soutirer ses renseignements personnels dont notamment son numéro de carte de crédit. De nouvelles tendances inquiétantes qu’il faut à tout prix éviter en adoptant une navigation à la fois alerte et prudente.