Diplomatie marocaine : Le Sahara vu par Seillan Hubert
Les locaux de l’École des Nouveaux Métiers du Journalisme et de la Communication ont une fois de plus accueilli une conférence de premier plan. Ce mercredi 26 février, les étudiants de l’ESJC ont eu l’occasion de rencontrer M. Seillan Hubert, juriste, avocat et professeur à Paris.
Intitulée Droit et Politique, cette conférence a donné lieu à des échanges passionnants et enrichissants, permettant aux futurs journalistes et communicants d’approfondir leurs connaissances sur la diplomatie marocaine et d’acquérir une nouvelle perspective sur le droit et la politique.
Grâce à son expertise et à son parcours varié, M. Seillan Hubert, fervent défenseur de l’autonomie marocaine au Sahara occidental, a captivé son auditoire en abordant un sujet à la fois complexe et sensible. Au cœur de cette rencontre, il a mis en lumière le fonctionnement des systèmes diplomatiques, politiques et juridiques qui régissent les relations internationales, tout en les replaçant dans le contexte marocain.
Parler de diplomatie marocaine revient inévitablement à évoquer la question qui préoccupe le plus le Royaume : sa souveraineté sur le Sahara. Dans sa quête de reconnaissance internationale sur ce territoire, le Maroc fait face à l’opposition de l’Algérie, qui soutient activement le Front Polisario. Comme l’explique M. Seillan Hubert : « Envié (le Sahara occidental), il l’a été encore davantage à la fin de la période coloniale, lorsque l’Algérie et l’Espagne ont tenté d’en faire un État. Un État qui, ne pouvant être qu’artificiel, leur aurait permis de prolonger la domination coloniale. Mais cette tentative a échoué. »
Aujourd’hui, le plan d’autonomie marocain sur le Sahara occidental est sur le point d’être officiellement reconnu. De nombreux États, dont la France, l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, soutiennent cette initiative. Une reconnaissance des États-Unis semble également probable. Concernant la Russie, M. Seillan Hubert a déclaré : « La Russie aujourd’hui ne nous est pas favorable, car l’Algérie est dans son camp. » Toutefois, il n’exclut pas que la position russe évolue en faveur du Maroc.
Enfin, sur la scène internationale, il estime que les Nations Unies pourraient bientôt trancher définitivement la question : « Pour moi, d’ici deux ans, le Conseil de sécurité (de l’ONU) sera unanime sur le Sahara. » Une déclaration qui laisse entrevoir une possible reconnaissance officielle du plan d’autonomie marocain à l’échelle mondiale.